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<div class="petittexterose">◪</div> ELIZABETH BANKS - erika browning

Je suis une maman monoparentale et ce, depuis bientôt 20 ans. J'ai élevé ma fille seule, lorsque cette dernière a eu 4 ans. Je m'en plains depuis longtemps à qui veut l'entendre. Et même à ceux qui ne veulent pas l'entendre. Il m'arrive d'aller rejoindre des gens que je ne connais pas et de parler de ma vie privée, espérant que ces gens puissent avoir un peu pitié de moi. Il m'arrive même de faire semblant de pleurer pour avoir de l'attention. La dernière fois que j'ai agis ainsi, c'était dans un restaurant de la région. Assise par terre dans la salle de bain des dames, je pleurais à chaudes larmes, espérant que quelqu'un puisse m'entendre et venir me parler. Dès qu'une dame a commencé à me regarder, j'ai sauté sur l'occasion, lui parlant de ma vie. Cette dame... elle est partie après seulement 4 secondes. Un record! Souriante? Je le suis la plus part du temps, lorsque personne ne me regarde. Dès qu'il y a des gens autour, j'essaie de montrer que j'existe, de faire parler de moi ou bien, de faire quelque chose pour que les gens autour puissent venir me parler. J'aime être le contre d'attention.

Je me suis toujours bien entendu avec ma soeur, jusqu'à ce que cette dernière ramène un type tout à fait chouette à la maison. J'en étais folle amoureuse et puis, un jour, nous sommes sortis ensemble. Ma soeur ne l'a pas très bien pris et je ne comprend pas vraiment pourquoi. Ne voyait-elle pas que j'étais heureuse? C'est vrai que pendant ma jeunesse, j'ai beaucoup demandé à mes parents et à mon entourage. Je voulais toujours tout ce qui était possible et si ce n'était pas accessible, je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'arrêtais ensuite pendant quelques heures pour recommencer, en pleins milieu de la nuit. C'est ainsi que je peux dire que j'ai eu une enfance plaisante. J'ai souvent eut ce que je désirais. Que ce soit les nouveautés télévisuelles, les meilleurs achats fait par mes parents ou bien, lorsqu'il était question d'amour.... mais ça, c'est une autre histoire. J'ai une fille que j'adore plus que tout. Cette dernière est rendue femme depuis un bon moment déjà et ceci me fait peur. Je redoute le moment qu'elle m'annoncera être amoureuse et ensuite, enceinte. Je n'ai pas envie de devenir grand-mère dans l'immédiat, je n'ai pas encore vécu tout ce que je voulais faire.

Tomber amoureuse d'un homme déjà pris, c'est possible. De plus, lorsque ce dernier est le petit ami de votre soeur, c'est encore pire. C'est ce qui est arrivé dans ma vie, il y a des années. Et ce dernier, cet homme merveilleux, a fini par rompre avec ma soeur pour devenir mien. Nous avons vécu des jours heureux, tout les deux. Bien des fois, il voyageait en me laissant seule à Manfield, mais je comprend désormais ses raisons. Il avait besoin de voir le monde, de sortir un peu de chez lui. Les gens autour ont souvent dit qu'il me trompait, mais je sais bien que ce n'est pas le cas. Et ce n'est pas non plus pour cette raison qu'il m'a laissé, il y a plus de 15 ans, un soir de pleine lune. J'ai mentionné à notre fille, qui avait 4 ans à l'époque, que son père était parti chercher du lait. Comment expliquer à une enfant que son père ne reviendra probablement jamais? Par contre, dès que j'essaie de lui parler de son paternel, cette dernière se braque et ne veut pas en parler. Peut-être, après toutes ces années, elle a compris que je lui mentais. Si c'est le cas, je ne sais pas trop comment elle a pu s'en apercevoir. J'essaie toujours de cacher mon passé à ma fille.

Je suis née à Manfield et ceci ne me dérange pas. Je fais partie des vieilles familles, selon quelques personnes, puisque mes parents sont nés ici aussi. Mes grands-parents également. Lorsque j'ai eu l'âge de travailler, j'ai commencé à faire du bénévolat à l'Université de Londres. Avec le temps, je m'y suis bien installée et finalement, j'y suis restée, avec un montant d'argent à la fin de chaque semaine. Je travaille encore comme bibliothécaire à ce jour et ceci ne me dérange vraiment pas. J'ai pu conserver quelques amitiés que j'avais avec des gens à l'Université, qui sont devenus professeurs. Je peux également dire que je me plais bien entre les étudiants présents. Je sais d'avance où les fêtes auront lieux et qui pourrait s'y rendre. C'est fantastique lorsque je ne sais pas quoi faire, je me rend à ces fêtes. Les gens me regardent étrangement mais ensuite, rendu à l'école, on dirait que tout le monde a oublié, personne ne m'en parle. Au fond, c'est mieux ainsi. De cette manière, je peux me rendre à la prochaine fête donnée par un étudiant.